Berty Albrecht

Berty Albrecht, de son vrai nom Berthe Wild, naît le 15 février 1893 à Marseille. Elle grandit dans une famille bourgeoise protestante d'origine suisse.

Elle commence ses études au lycée Montgrand (à Marseille), puis part à Lausanne (en Suisse) pour les finir et obtenir son diplôme d'infirmière en 1912.

Elle va ensuite à Londres où elle surveille une pension de jeunes filles, mais bientôt la Première Guerre Mondiale éclate et Berty revient à Marseille. Ici, elle soigne des blessés dans des hôpitaux militaires jusqu'à la fin de la guerre.

La paix revenue, elle épouse Frédéric Albrecht (qu'elle avait rencontré à Londres). Ils ont deux enfants, Frédéric et Mireille Albrecht. Ils vivent aux Pays bas, puis, en 1924, ils s'installent à Londres. Elle croise la route de féministes anglaises qui lui parlent de la condition des femmes dans la société et Berty commence à s'y intéresser.

Après avoir quitté Frédéric Albrecht, elle revient à Paris en 1931.

En France dans les années 1930, l'avortement est interdit et les moyens contraceptifs sont peu efficaces. En 1933, Berty publie une revue, Le Problème Sexuel, qui traite de ces sujets.

Berty Albrecht s’implique également dans la résistance durant la Seconde Guerre Mondiale, aidant les familles et dénonçant la censure e la propagande des journaux.

En avril 1942, elle est arrêtée et fait une grève de la faim afin d’obtenir un procès. Treize jours plus tard, elle obtint gain de cause : elle sera jugée et condamnée à finir la guerre en camp d’internement.

Les Allemands envahissent la zone libre le 11 novembre 1942, ce qui bouleverse la population. Elle fait alors croire qu'elle est folle pour ne pas être déportée, et ça marche : on l'interne en hôpital psychiatrique. Elle n'y reste pas longtemps : le 23 décembre, elle s'évade.

Elle doit donc mener une vie de fugitive et changer très souvent d’endroits pour vivre.

Le 28 mai 1943, alors qu’elle se rend à un rendez-vous, elle tombe dans un piège et se fait arrêter par la Gestapo.

Elle se fera torturer à plusieurs reprises, mais ne dira rien et se suicidera dans sa cellule.

Berty Albrecht fut faite compagnon de la libération, eut la médaille militaire, la croix de guerre 1939-1945 et la médaille de la résistance à titre posthume.

Plusieurs rues et monuments furent nommés en son honneur.